lundi 26 janvier 2009

Très fatigué...


1 September 2008

Hello X,
As I told you by phone here you have my new works:
link
I hope you will enjoy.
Thanks.
Bye
Y

15 janvier 2009

Dear Y
Many thanks for sending in your work to us here at XXX and apologies for the late reply.
I do like your work but unfortunately there really isn't anything here that we can use at this time.
Thank you again for you submission and best of luck.
Best,
X


15 janvier 2009

Hello X,
I have something else here, maybe you will be interested :
Link

26 janvier 2009

Hi Y,
We've only just done a story on Tibet, so it's not really a subject that we wish to repeat at this time.
Thanks for the link though, nice work.
Best,
X

Vous faites comment, vous dans ces cas-là?

vendredi 23 janvier 2009

ça fatigue, à force...



Il y a six mois, j’ai enfin obtenu un rendez-vous avec l’un de ces papes du photojournalisme (chef photo d’un magazine de renom) pour lui montrer mon reportage sur les réfugiés soudanais au Tibet. C’est pas du gâteau déjà…

- Allo, bonjour, est ce que je pourrais parler à Monsieur X ?
- C’est à quel sujet ?
- Je suis photographe, j’ai déjà publié chez vous et j’ai un reportage qui pourrait l’intéresser, je m’appelle (…)
- Attendez, je vais voir s’il est là…

(5 minutes d’attente – je commence à transpirer de l’oreille)

- Il n’est pas disponible… Vous pouvez rappeler dans une heure…

(1 heure plus tard)

- Il est parti, vous pouvez le rappeler dans une semaine, il est en congé à partir de demain.

Après plusieurs tentatives de ce genre, je finis par y arriver. Heureux, je lui montre les images…

- Ah oui, c’est intéressant, ça… Mais bon, faut pouvoir le placer, y a pas d’actu sur le Tibet en ce moment. Il faudrait que je voie, je vais en parler en conférence de rédaction… Je peux garder ton book ?

- Oui, bien sûr.

- Je ne te promets rien, hein…

Je rentre chez moi, en me disant, correct le mec… Bon, il me tutoie alors qu’on se connaît à peine, mais correct.
15 jours passent, je passe un coup de fil au cas où… Il est en vacances. Je laisse passer 1 mois, je rappelle…

- Allo, bonjour, c’est …, est ce que je pourrais parler à Monsieur X ?
- Qu’est ce que vous lui voulez ?
- Il a un book à moi et …
- Vous savez, il en a plein ses tiroirs, des books !
- Mais il m’avait dit que…
- De toute façon, il est en réunion, rappelez plus tard !

Je reprends mon souffle et je laisse passer encore 1 mois… Même genre de dialogue.
Encore un mois sans nouvelles… Cette fois, un autre magazine de renom serait intéressé par ce travail donc je veux récupérer mon book…

- Allo, bonjour, c’est …, est ce que je pourrais parler à Monsieur X ?
- Il n’est pas disponible !
- Il a dans ses tiroirs depuis 3 mois et demi un book a moi, j’aimerais le récupérer puisqu’il n’en fait rien…
- Vous sous-entendez que nous gardons votre sujet pour qu’il ne passe pas ailleurs… Non, mais vous vous prenez pour qui ? C’est dingue, ça ! Passez le chercher à 16 heures à l’accueil !

L’autre magazine de renom m’a fait a peu de choses près le même coup…Je dois pas bien m'y prendre... Vous avez des conseils?

mercredi 21 janvier 2009

Ma vie dans un grand mensuel (2)

Des fois, je fais des portraits d'auteur. Des fois, les éditeurs me demandent des hautes définition. Des fois, je suis con. Je m'attends toujours à ce que les professionnels travaillent professionnellement. Qu'ils payent, qu'ils informent, qu'ils suivent, qu'ils la jouent réglo. Des fois, je suis vraiment très très con, ce qui donne ce genre de mails :

Bonjour,
Je découvre dans votre N°50 - par hasard - un portrait de [-] publié sans autorisation, sans signature, et recadré.
Je découvre également dans le N°49 des photographies de [-], toujours sans autorisation, cette fois signées.
J'ignore comment ces images ont atterri chez vous. Les intéressé-e-s vous les ont sans doute fait parvenir. Il est également possible que l'éditeur vous les ai communiquées. Dans tous les cas, un magazine professionnel se doit de contacter l'auteur, afin de le prévenir de la publication, de lui envoyer des exemplaires des numéros concernés, de signer les images et de se renseigner quant à une éventuelle rémunération. Quant au recadrage sauvage, je préfère ne pas trop évoquer le sujet, de peur de devenir réellement désagréable. Photographe professionnel, je ne photographie pas pour m'amuser. C'est un métier. Grâce auquel je mange. Les publications "gratuites" ici où là m'épuisent. La moindre des choses est de PREVENIR vos collaborateurs (même involontaires) des parutions et de l'usage de leur travail. En tout cas, ça se passe comme ça dans la presse professionnelle. Mais peut-être que votre magazine n'est pas professionnel. Auquel cas vous ne recevez évidemment aucun salaire et le magazine est distribué gratuitement à qui veut. J'attends une réponse rapide de votre part.

...

Cher Monsieur (et je me retiens car je vous trouve plus que grossier) Nous demandons à l'éditeur une photo de l'auteur quand nous faisons une interview, normal, l'éditeur n'a pas à fournir une photo non libre de droit, et si c'est le cas il doit nous en informer, donc c'est en amont à lui et vous de vous entendre pour prévenir ce genre de désagrément, c'est votre travail pas le nôtre, c'est ça la règle dans la presse professionnelle. Nous n'apprécions ni votre ton ni vos jugements hâtifs. Merci d'agresser comme vous savez bien le faire visiblement les deux éditeurs concernés qui envoient vos photos aux magazines sans nous informer qu'elles ne sont pas libres de droit, ou sans nous donner de crédits.

...

Mais avec plaisir.
Je vous rappelle pour information que je suis en droit de vous poursuivre en justice. Comme je n'ai pas de temps à perdre avec ça, je me contenterai de signaler à l'ensemble de mes collègues - et du milieu photo en général que je fréquente assidûment - la façon décidément très professionnelle dont vous travaillez.
Très cordialement.

...

no comment, c'est surréaliste.

mardi 20 janvier 2009

Nikon mi corazon one again


Y'a pas si longtemps, Nikon convoque dans le plus grand secret la fine fleur de la presse photo française pour leur présenter des trucs qui font des photos. Café, croissants dans les locaux de la Nikon School. D'entrée de jeu, ça joue serré : accord de confidentialité signé pour s'assurer de la non-divulgation des infos qui vont être données... mais qui sont déjà sur internet depuis une semaine.
Bon : D700 et un compact d'enfer qui fait GPS.
Une semaine plus tard, voila tous ces journalistes qui reçoivent une lettre avec accusé de réception. Un schéma concernant ce compact - oh combien stratégique - a été publié sur nikonrumors, un site d'un intérêt capital pour les nikonistes du monde entier... et surtout des espions de chez Canon. Le Japon est furieux, ce schéma provient forcément de la France et ça va chier si les French Nikon boys retrouvent le coupable qui a parjuré. Les directeurs de rédaction ont également reçu la lettre de menace envers leurs journalistes. Poursuites judiciaires, etc.
Va savoir si c'est pas le GPS qu'a merdé et qu'a envoyé tout seul son schéma à deux balles. N'empêche, si c'est pas le cas, y'a des balances dans la presse photo française. Des qui complotent avec les sites ricains. Des qui signent et qui s'en balancent. Un truc inimaginable. En même temps, je sais pas s'ils l'ont chopé, le mec. Et s'ils lui ont fait manger sa race comme promis, chez Nikon, à ce renégat.

vendredi 16 janvier 2009

Nikon… Ni soumis


Frozen pliget écrit un article sur cette marque. Selon lui : « ils annoncent un mois de délai pour un 85/1,8 » et aussi « ils renaclent à changer un SB-800 tout neuf qui marche pas ! » et d’autres calembredaines au sujet d’un prospectus de promotion. Il exagère totalement, ce type. Il ne comprend rien. Moi, je serais Nikon, je n'hésiterais pas à le poursuivre, ce rabat-joie, voire lui péter les genoux. Nikon est une firme tout à fait conséquente et totalement dédiée à ses clients et aux professionnels. Si, si…Regardez par exemple, pour tous ceux qui ont un scanner Nikon, et un Mac avec un système 10.5 (léopard), Nikon leur dit :

« Le logiciel Nikon Scan est-il compatible avec Mac OS X version 10.5 (Leopard) ? Non. (...) Nous ne prévoyons pas d'assurer la compatibilité. »

Moi, je dis bravo, au moins ça a le mérite d’être clair et net. T’es pas content ? T’as vendu le rein de ton fils pour t’acheter un Nikon Coolscan 9000 ED neuf et t’as eu le malheur de faire la mise à jour de ton OS sans te renseigner sur cette compatibilité… Tant pis pour ta gueule de crétin. C’est comme ça. Nikon n’a pas que ça à foutre, quand même, tu te crois où, là ? Développer des logiciels à la con pour les pros, sur le système qu’ils utilisent tous, tu rigoles ? Tu sais combien ça coûte ?

Nikon se débrouille super bien, je trouve, en ces temps de mondialisation. Attends, c’est la crise, hein, faut faire des économie ou gratter quelques euros de ci de là… Tu es un amateur, tu achètes un D90, tu te dis chouette, je vais pouvoir profiter de la technologie Nikon, c’est pour les pros, je vais trop assurer, je vais pouvoir vendre mes photos à 1 € sur les sites dédiés et me la raconter un peu partout, comme quoi je suis photographe “semi-professionnel”… Si tu es sérieux, tu lis la notice, et tu te rends compte que tu ne pourras pas exploiter tes fichiers RAW sans acheter le logiciel Nikon Capture NX 2. Autrement dit, tu viens de dépenser 800 € et il faut que tu en débourses 65 de plus. Ah mais quand on est pro, on ne regarde pas à la dépense, hein. Tu me diras si tu achètes un D700 ou un D3 c’est exactement pareil… Comme quoi les amateurs et les pros chez Nikon sont logés à la même enseigne… L’enseigne “ je me fous de ta gueule en rigolant tout au long du chemin qui me mène à la banque.”

Les petits malins me diront, ben, t’as qu’a passer chez Canon… Oui, mais le scanner, je me le mets où ? je suis vos regards et je dis non.

mercredi 14 janvier 2009

Un photographe, une balle !



J'aime beaucoup les photographes. Pas tous, mais quand même. En général, le photographe est râleur (mais viril), mal habillé (mais d'un négligé élégant), raciste (au second degré), beauf (pour rire) et aussi con que les autres (mais artiste). Moi, je suis un photographe comme les autres. Mais je ne regarde pas la télé, je n'ai pas d'avis péremptoire sur le Destin-De-La-Photographie, je n'ai rien contre les bougnoules et je souffre d'une forme de maladie extrêmement handicapante quand je travaille : le respect des collègues. Vous vous rendez compte ? Je leur dit bonjour quand je les croise à la sortie d'un conseil de ministres ou dans une manif quelconque, et ce même si je ne les connais pas ! Quand ils sont huit à photographier le mec qui tient la banderole, là, devant, je reste en arrière, j'évite de foncer dans le tas pour shooter les poils du nez du futur gardé-à-vue au 18mm f:2,8, tout simplement parce que je ne veux pas les gêner (mes collègues, pas les poils de nez du futur comparution-immédiate). Dingue, non ? L'autre jour, j'ai croisé Martin Hirsch, le type qui s'occupe des pauvres ('pi des jeunes, aussi, c'est pareil) et qui a vachement grossi, je trouve, depuis qu'il mange gratuit au ministère. J'ai dit bonjour aux collègues (silence), j'ai essayé de m'insérer dans la masse (coup de coude vicieux de mon voisin de l'AFP), de dépit, j'ai reculé et je l'ai joué décalé, genre je shoote au dessus de tout ça, comme ça j'aurai la tête de Martin avec la meute autour, ce sera plus rigolo. Là, un caméraman de TF1 me cogne sur l'épaule (fort, hein) en grognant un "Ho !", parce que suis devant lui. Bon, je fais mon mètre quatre-vingt, quand même, et ce futur chômeur est désagréable. Du coup, je le traite d'enculé, parce que bon, hein. Visiblement, ça le surprend. Galvanisé par cette victoire animale, je me rue à nouveau dans la masse, je marche sur le pied du connard de l'AFP et je dégage d'un coup d'épaule le nain sur ma droite, là, avec son brassard presse. Je me suis senti fort, je me suis senti beau, je me suis enfin senti PHOTOGRAPHE. Après, j'ai eu honte. Con, désagréable et tout sauf solidaire, c'est chouette, photographe. Super métier. Au final, c'est la photo décalée que j'ai gardée. Depuis, je reste décalé.

mercredi 7 janvier 2009

Icono mon amour (5)


Echange de mails:

Bonjour S... (bosse pour un féminin),
Comment vas tu depuis tout ce temps?
Je t'écris pour te montrer une série de portraits de réfugiés soudannais au Tibet.
Parmi ces personnes, il y a 4 jeunes femmes. Deux d'entre elles ont 18 ans et sont actuellement en prison.
Je me suis dit que tu serais peut être intéressée.


Réponse de S...

C'est un beau sujet..
mais malheureusement (nom du mag) a rejoind les magazines qui ne publient plus de reportages et qui ont fait le choix éditorial de l'illustration photographique de manière générale et générique..C'est dur surtout pour moi...

Conclusion:
C'est dur pour ceux qui ont toujours leur place et leur salaire, pour les pigistes et photographes indépendants, c'est la belle vie, bien entendu.