lundi 27 octobre 2008

Icono mon amour (2)

Dialogue entre un prêtre et un moribond.


- bonjour, je viens vous présenter ce travail parce que je pense qu'il correspond à la ligne éditoriale de votre magazine...

- Vous savez en ce moment, on n'a pas d'argent pour produire...

(Heu... T'es sourde ? Le sujet est déjà produit)
- Je ne pense pas avoir besoin de retourner sur place.

- Vous êtes resté combien de temps?

(C'est si important ? Commence par voir si les images sont bonnes, non ?)
- Trois semaines, pour entrer réellement en contact avec les gens et vivre à leur côté. (en fait 10 jours mais il faut toujours dire plus, ça fait plus sérieux)

- Vous avez fait ça en numérique ou en argentique?

(Mais qu'est ce que ça peut te foutre ? Tu devrais être capable de t'en rendre compte toute seule, qui plus est. Ou alors c'est juste pour faire la conversation.)
- En numérique. Aujourd'hui, c'est le meilleur moyen pour éditer un reportage (en fait, j'avais plus une thune pour acheter des films, le dernier mag' pour lequel j'ai bossé ne m'a toujours pas payé.)

(Elle regarde les images)
- Pourquoi vous n'avez pas fait des portraits? C'est bien les portraits...

(Je fais ce que je veux)
- Ma démarche était de suivre ces personnes. Je voulais donner de l'importance à l'action. (je suis sûr que si j'avais fait des portraits, elle m'aurait posé la question inverse.)

- C'est dommage parce qu'on aimerait bien voir des portraits... Et puis je ne suis pas sûre que cela corresponde à notre ligne éditoriale... Les images sont bonnes, bien sûr, mais le rédac-chef ne voudra jamais d'un sujet pareil... C'est trop précis pour nous, anecdotique, les lecteurs ne comprendraient pas... vous voyez ce que je veux dire ? Si on voulait passer ça, il faudrait une image d'un enfant en train de pleurer devant une école, pendant qu'un religieux prie en arrière plan et qu'un incendie enfume le ciel... Mais on n'a pas d'argent pour produire... vous voyez...?

(Vous prenez les lecteurs pour des cons, en fait)
- oui, je vois...

- Vous avez essayé de présenter votre sujet à [—] ? je suis certaine que ça pourrait les intéresser...

(tu veux me planifier mon agenda ?)
- Ils n'en veulent pas...

(feignant la surprise)
- Ah bon ? De toute façon, ici, c'est la crise... houlala, vous savez, c'est pas facile, moi si je propose quelque chose on m'écoute à peine.

(Allez, raconte-moi ta vie)
- Ah, oui en effet, ça n’a pas l’air facile… Sinon, j'ai un autre sujet, là, sur les réfugiés soudanais au Tibet... C'est une série de portraits, ça devrait vous plaire...

- Désolé, mais si je dois défendre un sujet qui se passe au Tibet, je défendrais plutôt le boulot d'un autre photographe dont j’adoooooore le travail...

(…Il a couché, lui ? )
- Eh bien, merci, à bientôt, j'espère!

vendredi 24 octobre 2008

Icono mon amour


Jour 1.

Salut [—],
Comme promis, voici le briefing concernant l'image pour [—]. Bon, je te la refais courte, il s'agit de [...] proposer quelque chose pour suggérer la crise de la quarantaine. Tu m'avais parlé de [—], l'idée me plaît beaucoup. Par contre, on est archi-serrés pour la deadline, il me faut quelque chose pour demain ! Allez, au boulot ! ;) Je compte vraiment sur toi, hein, tu es seul sur le coup et je suis sûre que ça va plaire à tout le monde, ici. [...]

Salut [—],
Voilà l'image en question en basse def. Si ça te convient, dis-moi. Si tu veux que je cherche autre chose, dis-moi aussi [...]

Jour 2.

Salut [—],
On est demain, je viens aux nouvelles. Tu as bien reçu mon image ? Ça te va ?

Jour 3.

Salut [—],
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ?

Jour 23.

Salut [—],
Tiens, c'est marrant, j'ai vu que [—] était sorti. Pas mal, l'image choisie. C'est Corbis. C'est pro.
À Bientôt.


lundi 20 octobre 2008

France infos

Un jour passé, v'la-t-y pas que je me fais licencier d'un journal qui me payait certes assez chichement, mais qui était mon principal employeur. Case ANPE, donc. Classique. Le mec derrière son bureau entend "journaliste" dans ma bouche et m'impose aussi sec un rendez-vous avec le responsable du personnel d'un quotidien régional. Faut justifier une recherche active d'emploi, monsieur !

Ce responsable, fort sympathique malgré sa gourmette qui transpire le catéchisme, me propose de devenir correspondant local de presse. Grosso-modo, ça consiste à photographier et faire un article sur les matches de foot des poussins de l'AS X., sur le centenaire de la mamie Y., sur la matinée "boudin à la chaudière" de l'amicale bouliste Z. Il me fait une confidence avec, je crois me rappeler, un léger clin d'oeil : "Faut bien que tout le monde soit sur la photo, comme ça, ils achètent tous le journal le lendemain !". "Combien ça paye ?" (Il a même pas demandé à voir mon bouque... normal que je sois moi aussi hautin...) Ah... ben, c'est 5 euros l'article et 3 euros la photo publiée. Si c'est pas publié, c'est pas payé. Faut faire une facture d'honoraires tous les mois. (...) Après un court silence pendant lequel je prends sur moi de ne pas le décapiter avec mon bouque, je lui fait remarquer que je possède une carte de presse. Ah oui, mais là ça compte pas ! 
Je ne me souviens pas lui avoir dit au revoir. Ca tombe bien, je l'ai jamais revu.

Hier, j'ai rencontré un copain - correspondant local de presse aussi - pour un hebdo local (qui fait surtout son beurre en publiant des annonces légales en dernière page). Il prend sa retraite  et me demande si ça m'intéresse de prendre sa relève : "tu connais bien la région et les gens...". Je lui demande combien ça paie (temps de crise = communication directe !). "On m'offre une bouteille de champagne à Noël !" me répond-il !

Travaillez plus pour ... !

vendredi 17 octobre 2008

Crépuscule des idoles [2]

En repassant le lendemain [voir post précédent] dans le bien beau bâtiment où travaillent de grands esprits, j'attends la conférence de Claude Hagège. Lui aussi, il attend. Le conférencier précédent est en retard. Stupeur. Claude Hagège, cet homme que j'admirais, ce pur esprit au-dessus des basses contingences humaines, ce symbole de la vie intellectuelle française, Claude Hagège a remis les mêmes chaussettes que la veille. Soit il est sale, soit il en possède plusieurs paires. Je ne sais pas. Mais depuis, je ne dors plus.

jeudi 16 octobre 2008

Crépuscule des idoles.


L'autre jour, je passais dans un bien beau bâtiment dans lequel on trouve parfois de grands esprits au travail, et je suis tombé sur Claude Hagège. Linguiste de génie, ce type m'a toujours impressionné. Enfin, ses livres. Mais, là, en vrai, comment dire. Oubliées, les oeuvres, oublié, le génie. Ne reste que cette paire de chaussettes. Impossible de me l'ôter du crâne. C'est terrible. Terrible.

mardi 14 octobre 2008

Photo N°453. J'en ai mis partout.

J'aime bien Photo. Un vrai journal bas-du-front avec un alibi culturel. Idéal. Ce qui est intéressant avec ce magazine, c'est de constater à quel point il fait du trash sans en avoir l'air et à quel point il est représentatif de la presse dans son ensemble. Témoin, ce magnifique numéro d'octobre 2008, entièrement consacré à l'immmmmmmmense Patrick Demarchelier. Oui oui, un numéro entier consacré à un seul photographe. Sa vie, son oeuvre, sa femme, ses dents, sa maison, tout, quoi. Rendons à Mussolini ce qui appartient à Mussolini, Patrick Demarchelier fait partie des bons. Entendre, c'est un excellent photographe de mode. Souci, on confond souvent mode avec art, pub avec créativité, politique avec sincérité. En l'occurrence, Patrick Demarchelier est un excellent photographe de mode. Point. Que le Petit Palais lui réserve une expo, très bien, parfait, rien à dire. Que Photo lui consacre un numéro exceptionnel pose plus de problèmes. D'abord parce que l'actualité photo au sens large ne se limite pas au seul Demarchelier, ensuite parce que Photo ne fait pas du journalisme, mais du publi-reportage (une attitude de plus en plus fréquente et inquiétante, ne serait-ce que d'un point de vue déontologique. J'entends déjà la rédaction de photo - deux pelés - éclater de rire. Qu'est-ce qu'il a dit ? Déontologique ? Ah ah ah). Que le rédac-chef de Photo soit pote avec Demarchelier, pas de problème, qu'il fasse un catalogue lèche-cul vendu en kiosque à l'intention de son copain c'est plus gênant. Enfin, signalons au passage que le publireportage a un intérêt : on ne paye rien. Comprendre : Demarchelier (ou son agent/attachée de presse/représentant sur terre - rayez la mention inutile) donne ses photos pour publication. Vous ne croyez tout de même pas sérieusement que Photo a payé pour publier ces images ? Non, pas sérieusement, quand même ? Bilan, tout bénef pour le magazine. Un chouette numéro qu'on va vendre pareil, qui va resserrer les liens avec nos copains, avec plein de chouettes filles toute nues (et les seins de Cindy Crawaford, tu te rends compte ? Les seins de Cindy Crawford), tout ça pour pas un rond. Pourquoi on se gênerait, hein ? Comment tu crois que Photo survit au milieu du marasme de la presse en général, hein ? Ah oui, tout de suite, on comprend mieux. Ami lecteur, tu le sauras. Photo est un catalogue, pas un journal.
La Pravda, quoi.
(sinon, en prime, on vous offre la photo de Diana assise sur une botte de paille, genre fermière, magnifique. Sous Thatcher, hein, on vous le rappelle.)
Respect.

vendredi 10 octobre 2008

Visa pour l'image, un mois après [1]


Que retient-on de Perpignan, cette année?
Visa fêtait ses 20 ans. Alors du coup, on s'attendait à encore plus de morts et encore plus de champagne... Ceux qui n'ont pas l'habitude d'y aller ne savent pas forcément que, chaque année, le champagne coule à flots gratuitement lors de la soirée sponsorisée par la même firme qui organise des super voyages de presse (lire plus bas), Canon.
Mais en fait, non. La méga-fête de fermeture a été annulée pour cause de pluie. Pour une fois, les photographes pauvres, les icônos branché(e)s, les commerciaux des grandes agences et toute la grande famille qui fait du photojournalisme son fond de commerce n'ont pas pu se déhancher en buvant à l'oeil. Et pourtant, ils en avaient grandement besoin... Une semaine professionnelle à Perpignan, ce n'est pas de tout repos...Enfin, ça dépend pour qui...
Arrivée : paf ! On est ponctionné de 60 Euros ! Jean François Leroy (gentil organisateur en chef) avait l'habitude de dire "avec ce que vous buvez le samedi soir, vous allez pas vous plaindre," Mais cette année... On s'est juste fait carotter... Bon... Ensuite, on nous met un badge autour du cou et un bracelet fluo à garder jusqu'à la fête de samedi pour éviter les happy fews resquilleurs... C'était déjà con avant, cette année, c'est pire... Mais on n'est pas là pour faire les râleurs, alors, hop, Levé avant 8 heures tous les jours pour avoir droit au petit dèj. gratos (café+ jus d'orange)... Si on est photographe indépendant, la chasse au badge commence... Celui-là, il a un badge rouge, photographe, je m'en fous... Mais celle-ci a un badge bleu... Houlala, le Time... Il faut absolument que j'arrive à lui montrer mon travail sur les réfugiés du Soudan au Tibet, mais elle n'a pas l'air commode quand même... J'attends qu'elle voit les 7 photographes avant moi, en fumant clopes sur clopes et en buvant 2 litres de café... Après, 2 heures d'attentes, la dame a les yeux fatigués... Elle prend mon tas de 40 tirages 20 x 30 et les feuillette comme s'il s'agissait de dossiers à classer...
1'30'' chrono, elle a finit de regarder et me tend ce que j'ai mis un mois à éditer avec un sourire silencieux... Suivant...
Mais quand même on est à Perpignan, "le plus grand festival de photojournalisme", alors du coup on croise des rédac-chefs de grands magazines prestigieux... Tiens, celui-là m'avait appelé une fois (j'étais ému, ça n'arrive pas tout les jours), mais c'était juste pour me piquer un sujet... Maintenant, il me fait un sourire gêné et me dit bonjour du bout des lèvres...
Quand on veut se détendre, on va voir une expo... Cette année la plus grande expo est sur... Des éléphants... De profil, de face, en groupe, des trompes... Moi je me dit que c'est pratique, le développement durable, parce que ça permet d'exposer des trucs nazes... Mais bon, les goûts et les couleurs... Alors, je vais voir le World Press... Ah! tiens, cette année, c'est moins ridicule que l'année dernière... En 2007, le jury ne s'était pas abaisser à regarder en grand les images, du coup, on pouvait observer d'assez loin les traces de compression jpeg et autres pixelisation... Cette année, ils ont bossé un peu plus, c'est bien...
Le soir, projection... Et ça, c'est beau, en général, quand même... Mais... Il y a les commentaires des journalistes avant les photos...Et ça, c'est insupportable... Sous couvert d'objectivité, leur discours est péremptoire, moraliste, mielleux, centre-droit ou avarié centre-gauche, sans analyse et pour couronner le tout souvent complètement à côté de la plaque... "La Turquie fait peur avec ses islamistes"... " Le dictateur Hugo Chavez..."
Si quand on sort on ne vomit pas, c'est qu'on n'a pas encore mangé.
Forcément, je pourrais en raconter bien plus, mais je me le réserve pour d'autres posts...

Un Directeur Artistique, une balle.



Tous les photographes connaissent des directeurs artistiques, des super-graphistes, en quelque sorte, à qui revient, comme leur nom l'indique, la responsabilité artistique de la séance de prise de vue. Quand on photographie des poissons morts pour la grande distribution, par exemple, c'est très important. Poisson mort ou connasse à poil, c'est pareil, il faut un directeur artistique. Il faut un DA. Sans DA, on travaille pas. À l'usage, on constate souvent que le DA, censé maîtriser au moins les outils graphiques de base (Photoshop, par exemple) et posséder un minimum de culture de l'image, connaît à peu près que dalle. Ce qui ne l'empêche évidemment pas d'ouvrir sa gueule. Si, malgré tout, on réussit à fourguer une photo, le DA renvoie souvent ce genre de mail :

Le DA :
Cher [—],
Je reviens vers toi pour un problème de taille d'image. Le CD que tu m'a fourni est très bien, mais les photos sont en basse def, on s'était pourtant mis d'accord pour des hautes def. TOUTES tes photos sont en 72 dpi. Moi, je ne peux rien faire en 72 dpi, il me faut du 300 dpi [...]

Le photographe :
Cher [—]
Dans Photoshop pour les nuls, tu trouveras la solution à ton problème. Les images fournies sont en haute def. Si tu ouvres les yeux, tu constateras qu'à 72 dpi, tu peux imprimer en 237x237 cm, ce qui devrait suffire pour ton catalogue à la con. En attendant, apprends ton boulot.
Cordialement,

Le DA :
Merci de le prendre comme ça. Je ne crois pas qu'on retravaillera ensemble. En attendant, je ne comprends rien à ce que tu écris. Tes images sont en 72 dpi. Comment veux-tu que j'imprime quelque chose en 72 dpi ????
[...]

Le photographe :
[...] Effectivement, on ne retravaillera pas ensemble. Demande à la maquettiste de t'expliquer. Elle gagne 7,3 fois moins de thune que toi, mais visiblement, elle a des compétences que tu n'as pas.
Au plaisir,
[—]



Presse : dormez, ça roule

Canon est depuis longtemps le champion, toutes catégories confondues comme on dit, des voyages de presse. Sitôt un nouvel appareil plus ou moins identique au précédent (la marque est également championne du recyclage technologico-marketing) en passe d'être dévoilé aux yeux des amateurs ébahis et voila que les invitation fusent auprès des journalistes "qui font l'opinion". Direction Cuba, le Kenya, une station des Alpes, etc. Parfois, un grand photographe (célèbre) que la marque sponsorise est présent. Ca en jette.
A l'aéroport, les journalistes (presse photo, magazines grand public et canards branchés) se retrouvent avec des sourires mielleux, tout en feignant d'être là pour travailler... et partir en investigation pour obtenir des informations que les marketeurs maison leur serviront, avec condescendance, sur un plateau doré.
Après 3 ou 4 jours à se gaver la panse (pas la pense) et à subir un lavage de cerveau en règle, ils repartiront avec un petit cadeau maison (appareil photo, parure de stylo, etc.) On reparlera dans ces pages du fait qu'il existe des journalistes qui refusent les voyages de presse (sans parler des cadeaux dont on peut discuter les enjeux). 
Et puis, en février 2003, conférence de presse en Bourgogne pour la présentation du nouvel énième EOS (daube dont j'ai oublié le numéro mais ça doit finir par "D"). A la carte (c'est le mot), un repas chez Bernard Loiseau. Manque de bol, c'est le jour où ce dernier a décidé de se suicider.
Un affront à la marque japonaise leader, un repas sous le nez des journaleux. Depuis, Canon a cédé sa place à Nikon en tête des ventes d'appareils photo en France... mais n'y voyons aucune relation de cause à effet.

jeudi 9 octobre 2008

C'est officiel, Leica est mort.


Toujours en avance sur son temps, notre ami Leica a décidé d'en finir une bonne fois pour toutes. D'abord en sortant un M8 particulièrement inabouti (bruyant, bruité et plutôt ridicule question résolution, du moins pour un usage professionnel tendance art graphique), ensuite en persistant à ne pas proposer de déclinaison numérique à la série R. À la Photokina 2008, par contre, la presse (et le public) a unanimement salué la naissance d'un nouveau système (le Leica S-System) plutôt orienté moyen format. Brillante idée. Superbe. Magnifique. De ce machin hors de prix, on retiendra une seule chose : la concurrence fait déjà beaucoup mieux (Hasselblad, Mamiya, PhaseOne et consorts), et ce depuis plusieurs années. Bref, au lieu d'améliorer la série M (ah pardon, on signale une évolution du M8, le M8.2, pardon, c'est vrai, ça change tout) en proposant le premier appareil télémétrique à capteur 24x36 (par exemple, hein), Leica décide d'entrer dans le marché du moyen format, déjà chargé à mort, comme ça, pour le plaisir. J'ignore la quantité hallucinante d'argent qu'il a fallu investir pour sortir le S-Sytem, et j'ignore d'où sort le génie qui en a eu l'idée, mais à ce stade de l'évolution du numérique, on ne peut constater qu'une chose : Leica est dépassé. Pourquoi sortir un S-System là où les autres font mieux ? Pourquoi ne pas se concentrer sur ce qui a fait leur réputation et améliorer les appareils existants ? Bilan, un gouffre. Dont Leica ne se remettra pas (sauf si leur département imagerie médicale/scientifique éponge les dettes). Je prends les paris.