— Salut [—], c'est [—], tu te souviens ? Je suis rédacteur à [—], on avait bossé ensemble sur les réfugiés soudanais au Tibet.
— Oui, bien sûr, comment ça va ?
— Bien, Et toi ? Dis-moi, je t'appelle parce que j'ai un papier à faire sur le développement durable au Congo. J'y pars dans trois jours et—
— Et tu as pensé à moi pour les photos, c'est sympa !
— Euh... Non, en fait, on n'a pas le budget. Du coup, c'est moi qui vais les faire, les photos.
— Ah ? Mais t'es pas photographe ?
— Oui, je sais bien, c'est ce que je leur ai dit, mais tu les connais, hein ? Du coup, je me disais que tu aurais peut-être un ou deux conseils à me filer.
— Un conseil ?
— Oui, pour assurer les photos, tu vois, les erreurs à éviter, tout ça. Ah, et puis ils m'achètent un appareil pour l'occasion. J'ai 400 €. Tu me conseilles quoi, comme compact, un truc simple, hein ? Allo ? Allo ? Alloooooo ?
[—]
3 commentaires:
On a tous vécu cela, (je ne suis pas journaliste mais illustrateur),
Mais il est clair que l'on des envies de meurtre dans ces moments là,
On est vraiment prêt à péter un cable.
C'est intolérable !!!!
Qui aurait le culot de téléphoner à son boulanger pour demander sa recette de pain, avec pour excuse qu'on n'a plus le budget, on va faire sois-même ....
(Pour les impôts, je vais les appeler, je vais faire moi-même comme tout le monde, pas besoin de spécialistes, non mais, on va pas se laisser faire ....)
Hypergone
C'est vrai ça, j'ai beau faire mon pain moi-même, je ne vais pas demander au boulanger comment il le fait. Mais enfin je ne le vend pas, ce qui fait toute la différence.
plus sérieusement, c'est effectivement scandaleux.
ça me rappelle quand j'ai commencé la photo, le lieu culturel du campus de Dijon avait voulu que je leur file les tofs d'un évènement que j'avais couvert, alors qu'ils avaient un indépendant avec qui ils bossaient souvent.
"ben oui mais Machin il est cher".
ça va pas être possible, j'ai répondu.
et la photo pour illustrer ce billet elle est de qui ? merci !
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