mercredi 16 septembre 2009

Tous frères!


La semaine dernière, j'étais à Perpignan pour le festival visa pour l'image qui célébrait la mort du photojournalisme à coup de directeurs photo saouls dans les cocktails.
Cette semaine-là, Christian poveda a été assassiné au Salvador.
Christian Poveda était un photojournaliste impliqué. Un type bien.
Reprenons...
Perpignan, un soir, je me retrouve au pot donné par un grand magazine français de droite. Comme la majorité des photographes actuels (voir cet article du monde), je gagne moins que le RMI, je suis un travailleur pauvre. Alors si j'ai l'occasion de boire et de manger gratuitement, je ne m'en prive pas, même si l'endroit pue le carré Hermès.
Et voilà que que le rédac-chef photo du dit magazine grimpe sur une chaise devant la centaine de bâfreurs et tape sur son verre avec un couteau... Il souhaite prendre la parole pour rendre hommage à Christian poveda... Pourquoi pas...
Et Il conclut en disant que les photojournalistes sur le terrain et les rédacteurs photos sont " tous des frères d'armes."
Pas mal, surtout pour un type qui passe le plus clair de son temps derrière son bureau et dont le seul boulot consiste à décider  qui aura l'honneur d'être publié dans son grand magazine de droite. Ce type-là, donc,  "frère d'arme"  de ceux qui slaloment entre les balles, de ceux qui justement ne portent pas d'armes. Vocabulaire militaire, arrogance, suffisance.
C'est dommage, le jambon était bon, j'ai tout vomi.

2 commentaires:

erwan a dit…

en même temps un tel comportement ne m'étonne absolument pas.

tiens le mot à taper c'est noces. comme à Perpignan ?

Anonyme a dit…

A gerber. Ca fait bien longtemps que je vais plus à Perpignan. Et pour cause...